mardi 2 décembre 2014

Exposition des artistes SONAMOU à Galerie de la cité des arts

Exposition des artistes SONAMOU

Sonamou, son·âme·où ?
« J’ai mal à l’autre »

Vernissage le 5 décembre à 18h

Du 5 au 18 Décembre 2014
de 14h à 19h

Galerie De la cité internationale Des arts
18, rue de l’hôtel de Ville 75180 PARIS

Sonamou, son·âme·où ? – la Cité internationale des Arts accueille du 5 au 18 décembre 2014 l’exposition annuelle de l’Association des Artistes Sonamou, désormais « Sonamou », qui signifie en coréen « le pin ». Cet arbre qui reste vert toute l’année, même en hiver, symbolise en Asie l’âme droite et constante. Sonamou est une des plus anciennes et des plus actives associations d’artistes coréens en France, composée de cinquante plasticiens de toutes disciplines (peinture, sculpture, installation, photo, vidéo, etc.).
Cette année, le lieu où se déroule l’exposition a une signification particulière. Car en 1992, Sonamou fut fondée à issy-les-Moulineaux dans un ancien arsenal renommé Artsenal, en tant que communauté artistique internationale regroupant quarante-six artistes étrangers de tous pays dont la moitié de coréens. Aujourd’hui idéalement réunis à la Cité internationale des Arts à Paris, les artistes de Sonamou perpétuent leur tradition d’ouverture et de dialogue avec l’autre, héritée de la période de l’Artsenal.
Sonamou, son amour – dans l’usage courant où on dit « j’ai mal à la tête, j’ai mal au coeur », l’expression « j’ai mal à » est employée pour désigner une partie de son propre corps. Pour sa part, Michelet a dit « J’ai mal à la France » en considérant la France comme son corps. roland Barthes utilise cette formule en disant « J’ai mal à l’autre » pour montrer son amour profond pour autrui. les artistes participant à cette exposition ont mal à trois éléments principaux : le ciel, la terre, l’humain [천지인]. Cette trinité sert de base philosophique à toute la Corée : le drapeau coréen, les costumes traditionnels, l’habitation, la nourriture, etc.
l’alphabet coréen aussi est fondé sur ce principe : les trois voyelles principales sont • ([a], ciel), ᅳ ([eu], terre), ᅵ ([i], humain).
dans les oeuvres exposées ici, des artistes ayant « mal au Ciel » sont en quête de la vérité et de ses jeux de dévoilement [aletheia] et de voilement [léthé], en évoquant l’univers, l’éternité, le sublime (pensées utopiques). d’autres ayant « mal à la terre » et se souciant des conditions sine qua non de la liberté, font appel à la nature, la ville, la réalité in situ, l’esprit critique (pratiques hétérotopiques). d’autres ayant « mal à l’être » et se trouvant dans une oscillation entre le ciel et la terre, entre le transcendantal et le réel, entre l’art et la vie artistique, expriment l’homo atopos (l’être atopique, voir infra). Ainsi cette exposition se développe en rapport avec les trois formules suivantes : J’ai mal au Ciel [•] ; mal à la terre [ᅳ] ; à l’être [ᅵ].
N’oublions pas que les artistes ont toujours « mal à leur oeuvre d’art » !
SiM eunlog Commissaire de l’exposition